ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Elle se replie sur elle-même, comme des poupées de chiffons & des petites notes .

Samedi 10 janvier 2009 à 22:46

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Ca y'est, la sonnerie annonce enfin la fin des cours. Je range mes affaires, et sors, 
au milieu d'un courrant d'air qui soulève mes cheveux, les bouscule, les emmêle.
Je fais une partie de chemin avec Elle, et quand nous nous quittons, au feu tricolore,
je me retrouve seule, durant ces dix minutes quotidiennes que consititue mon
trajet jusqu'à la gare.
Le vent souffle, brûle mes joues rosies par ce froid paralysant. Je marche, au milieu des
gens flous, auxquels je ne prête aucune attention.Je vois ces deux filles rire, les yeux pétillants,
heureuses. Et quant à moi ? Je me bats pour sentir la vie, j'ai cette douleur au ventre en permanence,
les larmes qui menacent de couler pour laisser place à de réels sanglots.
Et pourtant je ne suis pas triste. Ou si ? Je ne ressens plus rien. Je ne sais même plus dire si je
le suis, heureuse. En a-t-il toujours été ainsi ? Je me rappelle de mes années collèges,
où je pétillais et avais bien moins d'ambition. Je me rappelle de crises de rire où
je me roulais par terre, sans jamais pouvoir me relever. Je me mettais parfois à courir,
sans nulle retenue, et probablement sans aucune allure; je me souviens alors du rythme
de mon existence, entraînant, et même parfois difficile à suivre par son trop plein de vivacité ...
Je vois les aiguilles de ma montre qui tourne, sans que je ne puisse les arrêter.
Et ma vie me file entre les doigts. Et je regrette chaque instant qui se termine...



Mais je suis en train de perdre pied,
je vous en prie  ramenez moi à la surface.

 
 
 
Il a couru derrière moi, m'a rattrapée et m'a demandé comment j'allais.
Et dans ce monde que je touche juste du doigt, il n'y avait que lui.

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Mercredi 7 janvier 2009 à 18:16

Au loin, le son du réveil qui s'accentue de plus en plus. J'ouvre les
paupières, doucement. Me voila dans la réalité. Il est 06h05.
Lorsque j'ouvre les contre-vents, c'est blanc partout. Suis-je bête à
m'extasier ainsi devant ce manteau trompeur qui me rendra malade ?
Au lycée, j'ai mon propre manteau, blanc aussi, comme pour faire la paire.
J'ai le nez rouge, et mes yeux verts paraissent translucides.
Je n'aime clairement pas.
Je m'écarte du groupe, et, appuyée à la barrière, je regarde ces multitudes
de flocons qui dégringolent, qui sont fous, qui jouent. Ils ont cet étrange
entrain et ce rythme particulier et entraînant  parce que leur existence est courte,
et qu'ils le savent. L'instant d'après, ils fondent sur le ciment mouillé. Je ne les ai
pas lâchés des yeux. Quand je tourne la tête, il me regarde avec ce sourire en coin.
Parce que je l'attendris. J'aime quand il me regarde comme cela. Je me retourne,
et me reconcentre sur cet horizon laiteux. Il ne le sait pas, mais je le cerne à m'observer,
pendant que je m'extasie devant cette neige folle.Oui, j'aime quand il me regarde ainsi.
Lorsque je me tourne à nouveau, il m'étudie toujours, je lui échappe ? Je lui souris, lui aussi.
Et je me bousille le coeur. Je la sens, cette déchirure. Son regard m'écrase, me tue et me
consumme. Je saisis ce dernier moment de défaillance, et je me tourne, définitivement.
J'espère peut-être qu'il me contourne, pour me faire face. Mais il n'en fait rien.
L'instant d'après, il ne m'est plus. 

Moi, j'avais envie de courir nue dans la neige, juste pour voir.


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Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Dimanche 4 janvier 2009 à 18:18


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Non. Ne me demandez pas.
Moi non plus je n'sais pas où je vais.
Moi aussi, je dirais d'une autre "Pauvre fille, qu'espère-t-elle?"
Mais je suis cette pauvre fille.
Et je vais vous le dire, là, j'espère juste qu'il frappe à ma porte,
qu'il m'envoie un message, qu'il me dise "Mince, J, viens quoi". 
J'espère qu'il lâche tout, qu'il me prenne la main, me dise "allez, on court !",
j'espère qu'on finisse par terre, sur le ciment froid, dans la nuit, essouflés et
drogués à l'oxygène, en souriant, seuls. J'espère qu'il me regarde, me désire, 
                                                et se morde les doigts de ne pas pouvoir me toucher.                                                            
Je veux qu'il soit mal autant que je le suis quand je le vois avec elle.
Je veux qu'il ne s'endorme pas avant tard dans la nuit parcequ'il
songe trop à mon visage, à mes yeux, et à mes gestes.
Je veux qu'il me prenne, me force à regarder son visage, si
près de moi que je sois prête à défaillir, et qu'il me demande,
non, qu'il m'ordonne de ne pas l'oublier.
 
Je suis naïve, malsaine, et bien trop passionnée.
C'est , d'une façon tragique, l'histoire de ma vie.                
                                                                                                                                                                    
 

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Dimanche 4 janvier 2009 à 14:11




Je chante de la main gauche et j'écris faux .
Mais bonjour quand même .





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Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

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