Vous dire que c'est si beau, un garçon, quand, inquiet, il vous cherche, et vous apperçoit enfin. Quand il passe tout près de vous, et que votre peau s'électrise. Quand il parle de choses que vous ne comprenez pas vraiment, alors que tout est clair dans sa tête. Quand il serre un peu les poings parce qu'il est tendu, quand il fronce les sourcils, et a une moue d'enfant. Quand ses mains de garçon attrape la vie... Quand il est amoureux. Quand il frissonne. Vous dire que j'observerais cela des heures, un garçon. 
Et que je les déteste. De tout ce qu'ils sont, et de tout ce qu'ils font. Bon sang, vous décrire son sourire, à quel point je le trouve beau. A quel point je le trouve mélancolique, et combien ça me plait. Vous crier que c'est terrible, mais que son machiavélisme m'attire. Vous raconter que je m'en fiche, de toutes ces conventions. Que je n'ai pas envie de réfléchir, parce que réfléchir est devenu douloureux. Vous supplier de le faire revenir. Parce que tout est vide, sans lui. Parce que tout sonne creux, et que mon coeur est mal rempli.  Que j'aurais aimé le vivre, lui. Essayer vainement de vous poser des mots sur mes émotions ...

M'engoufrer dans cette longue chute, avec le poids mort de mes émois.