ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Elle se replie sur elle-même, comme des poupées de chiffons & des petites notes .

Mercredi 3 juin 2009 à 14:21

Je marchais le long des quais, avec cette chaleur qui règne depuis quelques jours. Pas de petite brise, ni de bouffée d'oxygène. Des mains mêlées, des regards, de la vie et des embrassades. Des couples partout. Et moi, seule, à l'apparence sereine, sans but définitif. Le soleil était très haut dans le ciel. Bleu. Un temps à faire sourire le coeur.
J'ai souri d'ailleurs. Je me suis arrêtée, appuyée contre cette barrière qui borde la Garonne. J'ai pris une grande inspiration et j'ai fermé les yeux. Je les ai rouvert aussitôt, parce que j'ai vu son visage. Mais il ne va pas avec le soleil, lui. Non il ne va pas avec toute cette pétillance. Mais il fallait que je cesse d'y penser. Que j'oublis cette douleur lancinante qui monte jusqu'à mon coeur lorsque je le vois, lorsque j'apperçois ce coin d'herbe, où ce soir là nous avions ri avant qu'il ne saisisse mes lèvres. Ce sentiment d'impuissance quand sa vie continue alors que la mienne peine à revenir sur le bord de la route.  
Alors j'ai ravalé mes larmes, et je me suis tournée vers le monde. Et puis là bas, au fond, j'ai apperçu la fontaine...

Rattrappez-moi, quelqu'un.
 

Non pour moi ce n'était pas qu'un bon souvenir. Non je ne me donne pas au gens comme ça.
Et bon sang je ne saurais jamais te dire à quel point tu m'as blessée.

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Samedi 16 mai 2009 à 10:50

Ce sont toutes ces illusions qui partent à la dérive. Ces gens autour de moi, qui me disent que ça ira. Oublie-le, il n'en vaut pas la peine. Il ne t'a rien laissé, et tu n'as rien eu le temps de lui déposer. Mais j'avais des choses à lui crier, des émotions à lui lancer à la figure, moi. J'avais des battements de coeur, des raffales, des mains qui se frôlent, des désirs, des sourires.

"Je te le répète. Il ne vaut pas le coup, Justine. Arrête de pleurer, tu noies même mon téléphone.
- J'ai ... J'avais tant d'émotions à donner, moi. Pourquoi personne ne les saisit ? Au concert, les sentiments me submergeaient et je pensais en le regardant 'Je voudrais que tu sois là, à mes côtés. On se frôlerait les doigts, et j'aurais chaud au coeur et au corps. Ce sont ces émotions qui s'emballent et m'échappent, qui te passent devant et ne te touchent même pas.' J'ai l'impression de perdre mes jours, A.
- On arrête d'en parler. Mange un peu, et dors, et ne le laisse pas t'approcher.
- Je ...
- On arrête d'en parler, Justine. "


 
Futilités de l'outrance qui brodaient mes émotions.


http://ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir.cowblog.fr/images/vitesse.jpg

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Jeudi 30 avril 2009 à 19:21

Je sentais ses doigts se promener dans mon cou. J'entendais mon coeur battre contre le dossier de ma chaise. Pourvu qu'il ne le remarque pas. Pourvu qu'il ne voit pas qu'il me rend dingue, que je ne suis plus naturelle du tout lorsqu'il est là, que sa voix me fait vibrer et que son contact me fait frémir. Non, ne lui laissez pas transparaître que je cherche sa main, son regard et ses attentions. Ne lui laissez pas entendre que son parfum m'ennivre, ne lui parlez pas du plaisir que j'ai à le voir simplement. Ne lui dites rien de tout cela. J'ai trop peur qu'il me laisse. D'ailleurs, il m'a déjà laissée. 

Et faites semblant de me croire quand je vous dis que je veux tout arrêter.


http://ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir.cowblog.fr/images/Musiciensouslapluie.jpg

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

Samedi 18 avril 2009 à 12:27

Je n'ai plus d'inspiration, plus de talent, plus grand chose en somme à part la tête pleine de pensées pour lui. Il ne le mérite même pas. Jouer avec mon coeur comme un ballon de foot, et le laisser tel quand on l'a crevé. A quoi s'attendait-il ? Il n'a pas su me voir. Pas plus que tous les autres. A quoi servent-elles, ces histoires sans fin, sans aucun bout ?
Vous voilà équilibré, installé dans votre quotidien, et quelqu'un vient vous le casser, ce quotidien. Et alors quoi ? Pourquoi s'il n'y a aucune issue ? C'est comme parler pour ne rien dire bon sang.
Il fallait me laisser tranquille, sais-tu. D'ailleurs, laisse-moi tranquille .

http://ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir.cowblog.fr/images/immeubles.jpg



J'avais cru que je me défoncerai au paradis.

Echappé tout droit de ou-allez-vous-d0rmir-ce-soir

<< Une lucidité infime | 1 | Vers un égarement certain >>

Créer un podcast