"Du vice, du désir, du sexe et encore du sexe."
Voilà ce que je lui inspire. Voilà la phrase qui s'efface sur le coin de ma hanche, au bas de mon ventre.
Et qui emmène avec elle tous mes souvenirs de cette soirée.
Mauvais, ou bons.
J'étais allongée, et seule. Le bruit de la musique m'arrivait au loin.
Et puis j'ai entendu des bruits de pas. Je l'ai vu retirer ses chaussures, sans un mot.
Et il s'est allongé aussi, me faisant face. Nos visages étaient tout près,
mais je le sentais lointain. Il a fermé les yeux. Je l'ai observé.
Ses longs cils, oh pourquoi me fascinent-ils autant ?, ourlaient ses yeux d'une ombre légère, brune.
Puis sa bouche, fermée, étrangère. Je rêvais de poser mon doigt sur son visage.
De suivre ses lignes, jusqu'au bas de son cou ... Il a rouvert les yeux, et nos regards se sont croisés.
On n'avait prononcé encore aucune parole.
Lorsqu'il a écrit sur ma peau, je sentais son souffle près de mon ventre.
Il ne disait rien, et je le regardais faire. Je ne sais alors pas, exactement, ce que ça voulait dire.
Il ne l'a pas expliqué. Cette soirée fut un désastre.
Il l'a passé avec elle, et m'a ignorée le matin, après que mon manque
d'heures de sommeil lui ait parlé à ma place.
Sur la route vers chez moi, j'ai fermé les yeux et j'ai rêvé de lui. Toutes mes interrogations ont pris forme .
Il ne sait pas que toutes ces choses me rendent malade. Ou si ? Il les fait avec nonchalance,
et chaque fois c'est pour moi plus dur de faire front à la vérité. C'est injuste.
Et je le hais autant qu'il me plaît.
Ne m'en tenez pas rigueur.