" Tu as trop d'orgueil pour m'expliquer pourquoi, voilà ce que je pense." a-t-il dit.
Trop d'orgueil oui. Et lui il a bien trop de certitudes. Mais qui sont toutes vraies, voilà l'injustice.
Je le déteste. Je me rappelle d'avant, au début. Ou tout devenait un peu fou,
où j'étais bien parce que je sentais que j'exerçais moi aussi quelque chose sur lui.
J'avais mes certitudes, l'assurance qu'il me regarderait à ce moment là, ou viendrait si je m'éloignais.
A présent, tout semble fade, tout semble à sens unique, c'est lui qui maîtrise tout, et lui qui décide.
Je suis trop orgueilleuse, peut-il me le reprocher ?! Qu'ai-je d'autre, à part rester de glace
et ne pas lui parler ? Je le sens lointain, je ne le tiens pas comme lui me tient, et ça me rend malade.
On ne peut pas faire de bien, alors on fait du mal, parait-il.
Et je marchais jusqu'à la gare, sentant la solitude jusqu'à l'extrémité de mes doigts,
et les lèvres gercées de tout cet amour que personne ne prend.
Je lui en veux. Parce qu'il me fait du mal, et qu'il ne s'en soucie même pas.
Vous savez, j'avais bien d'autres rêves, avant.