Ce n'est pas comme si cela me donnait le vertige, me consummait, m'essouflait. Ce n'est pas comme s'il pouvait encore m'atteindre, comme s'il savait encore me toucher, comme si son regard me transperçait toujours. Non, ça n'a rien à voir, ce n'est pas comme si je me sentais faillir après ces derniers mots, pas comme si je tombais, coulais, m'arrachais, me griffais, saccageais, détruisais. Ce n'est pas comme si je ne savais pas passer au dessus de tout cela, comme si je ne savais plus trouver le bonheur là où il est, comme si j'avais la sensation de m'être fait couper les vives, d'avoir des nausées permanentes en songeant à cette pathétique histoire. Ce n'est plus comme si chaque musique me renvoyait à ma vulérabilité que lui seul a créée, comme si je me sentais entièrement nue lorsqu'il m'observe, voyais mes nouveaux rêves trembler puis partir à la dérive. Ce n'est pas comme si mes émotions m'empêchaient de sortir quelque mot, m'empêchaient de contrôler mes doigts sur le clavier ; ce n'est pas comme ça. Non, ce n'est pas comme si je ne voyais pas d'issue, comme si j'éprouvais tout sauf l'envie de revenir au lycée et le croiser, ce n'est pas comme si j'étais aspirée dans ce trou béant, opressant, Ô vous n'avez pas idée comme il peut l'être, ce trou sombre et glacial, ce n'est pas comme si rire ne m'était plus naturel ... Ce n'est pas comme si je pouvais encore écrire des heures, des sentiments entiers, là dessus. Non ... Et ce n'est pas comme ....
Si, c'est exactement comme ça en fait.
The Funeral - Bands of horses.