Assomante désharmonie. Pendant cette courte éternité, gardez-moi loin de tout. Invitez-moi à l'évasion. Même si j'ai la sensation de voyager en fraude, en fuite d'un passé. Assise en terrasse et les yeux perdus, le ciel même gris, avec ce pull dix fois trop grand. Un air de fausse tempête, qui remue mes cheveux, c'est un entre-deux temps. D'ailleurs, il pleuvra plus tard. Mais là, il n'y a rien d'autre qu'une scène figée, et je me sens enfouie dans cette bulle. Ce serait comme un rêve, une imagination, une photo calculée, un dessin parfait. Ce serait le bonheur, qui court vers moi et me tend les bras. Il va me rentrer dedans, me frapper fort, je le sens, je le vois. Il arrive à toute allure. Eblouissant, un peu, je pourrais fermer les yeux, mais je le fixe, il est intense et me brûle presque. J'avais joué mes dernières cartes pour un bonheur à deux, mais ton volte-face n'aura pas raison de moi. Vois tout ce qui m'attend encore.
Délices d'un autre temps.
Pour moi l'avenir s'est compliqué à nouveau, il a finalement décidé d'abandonner l'idée d'une FAC de philo pour aller comme moi en Droit. Ce qui veut dire que je le verrai de nouveau chaque jour, car je sais qu'il ne me laissera pas filer. Moi qui pensais tourner définitivement la page, on peut dire que c'est raté. Alors je me remets à penser à lui et à espérer malgré moi que notre histoire reprenne, même si je sais que ce ne serait pas la meilleure chose qui puisse m'arriver. Je n'ai pas pu m'empêcher de me dire qu'il avait choisi cette FAC pour être avec moi, et je m'en suis voulu d'être si heureuse à cette idée.
Et toi, comment vas tu ? As-tu fait des rencontres pendant ces vacances ?
Je t'embrasse, à bientôt !