La fin des cours a sonné. J'étais fatiguée, mais j'avais passé une bonne
après-midi. Je ne lui avais que peu parlé. Pourtant il était omniprésent dans
mon esprit, peut-être même bien plus encore. Je suis sortie de la salle en lui
passant devant, lui qui discuait d'un air détaché avec quelques autres. Ca m'est
apparu telle une illumination. Tout lui réussissait. J'ai poussé un pauvre soupir
suite à cette réflexion.  Je descendais les marches, sans demander mon reste,
sans lui dire aurevoir parce que j'ai cet orgueil stupide qui ne veut pas que
je sois celle qui craque la première. Je partais donc, quand je l'ai entendu.
Je l'entendrais à mille kilomètres, tant il n'y a que lui dans ma tête.
"Aurevoir". Je me suis tournée. Il était à quelques marches au dessus de moi.
Un long manteau noir qui lui tombait parfaitement, son parapluie vieille époque, genre !
sa moue qui me donne envie de lui mordiller sa lèvre inférieure, ces quelques mèches
qui lui tombaient d'une façon à peine perceptible sur les yeux... Lui . Son regard sombre
et perçant m'a fait défaillir. Mais je me suis forcée à le regarder quand même. Je me
suis mordue la lèvre, et j'ai gravis les quelques mètres qui me séparaient de lui.
Durant ces infimes secondes, il ne m'a pas lâchée des yeux. Je tentais de prendre un
air nonchalant, mais au fond de moi rien ne se passait comme tel. Comme toujours.


Et je n'y parviens pas. Pardon, mais je n'arrive simplement pas à l'écarter de ma vie



 
 9 . Quel bonheur, n'est-il pas ?!


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